Le trèi pavioule
Récit tiré de l’ouvrage – Conte de l’imaginéro
L’ëre euna tëda dzornà de mië éfourië et la campagne l’ayet reprèi a vivre din totta sa splendeur; de mëmo le bëtsette l’ëron sortie de leur tanëre pe dzoure la tsaleur di rèyon d’or que lo solèi émanave dessu leur.
A dzoure de ci intsantemen de la nateura lèi ëron étot trèi pavioule, euna blantse, l’atra dzana et la trèijëma totta vèinachàye et pecottàye de rodzo que vaoulattavon pe l’er féyen de détor acrobatecco, se pousen dessu le fleur, dessu le martse di s-abro sensa jamë s’arrëté ni se lagné. L’ëre fran un dzen spèitacllio a vére.
Më a un certen moman lo ten l’at comenchà a se gaté, lo solèi l’est venu troblo, l’er pi fret, le gnoule todzor pi épesse tanque s’est bettà a ploure de bonlèi et le trèi pavioule se son totte blèttie.
Adon l’an vito vaoulà protso d’un tulipe avouë se pétale rodze vèinachàye de dzano et l’an demandà-lèi pe plèisi d’ivri se pétale et de le quetté se catsé dedin.
Lo tulipe l’at repondu-lèi que quettave maque entré la rodze et la dzana perqué semblavon, a lliu më la blantse na.
– Na, na, l’an repondu-lèi cette dove, se te quette pa entré étot noutra seraou, no entren pa gninca no.
In attenden ploujet todzor pi fort, cette poure pavioule fejan compachon de le vére ; l’ëron totte blette më avouë de grou s-effor son arreuvàye tanque a un lis et l’an demandà-lèi de ivri son calice pe s-achouté et lo lis l’at repondu lèi :
– Dz’ivro maque mon calice pe la pavioula blantse que me semble, pe le s-atre na.
La pavioula blantse l’at tot de suite repondu-lèi :
– Na, na, se te quette pa entré étot me seraou gninca mè dze m’achouto pa din ton calice, pitou no resten totte trèi desot la plodze a no bletti. Et l’an vaoulà vià déconfortàye perqué voillan pa se separé.
Maque de dérë le gnoule, lo solèi, l’ayet vu que cette bëtsette di Bondzeu l’ëron tan saye et se voillan tan di bien i pouin que gneun pouchet le separé, l’at fé euna borna i menten di gnoule, tsachà vià la plodze et le rèyon di solèi l’an sètsà tot sebeut le s-ale di pavioule et leur petsou cor fragilo se son tornà retsaoudé de magnëre que l’an possu torna vaoulatté pe l’er féyen totta sor de détor acrobatecco et se pousé dessu le s-abro, dessu le fleur, dessu le bouèisson sensa jamë se lagné.
Les trois papillons
C’était une tiède journée du moitié printemps et la campagne avait repris à vivre dans toute sa splendeur ; du même les petites bêtes étaient sorties de leur trou pour jouir de la chaleur des rayons d’or que le soleil envoyait sur leur dos.
À tirer parti de ce charme de la nature ils n’étaient trois papillons, un blanc, l’autre jaune et le troisième tacheté de rouge qui volaient dans l’air faisant des détours acrobatiques, se posant sur les fleur, sur les branches des arbres sens jamais s’arrêter ni se fatiguer. C’était vraiment un joli spectacle à voir.
Mais à un certain moment le temps a commencé à gâter, le soleil est venu trouble, l’air plus froid, les nuages toujours plus épais jusqu’à ce qu’il s’est mis à pleuvoir à grand train et les trois papillons ils se sont mouilles.
Alors ils ont vite volé près d’une tulipe avec ses pétales rouges vahinés de jaune et ils lui ont demandé s’il voulait bien ouvrit ses pétales et les laisser rentrer.
La tulipe leur répondit qu’il laissait entrer seulement le rouge et le jaune parce que ils semblaient à lui et le blanc non.
– Non, non, ils répondirent ces deux papillons, si tu ne laisses pas entrer aussi notre frère, nous entrons nom plus nous.
En attendant il pleuvait toujours plus fort, ces pauvres papillons ils faisaient compassion tellement ils étaient mouilles, mais avec des gros efforts ils sont arrivés jusqu’au lis et ils lui ont demandé d’ouvrir son calice pour qu’ils puissent s’abriter et le lis lui a répondu :
– J’ouvre seulement mon calice pour le papillon blanc qu’il me ressemble, pour les autres non.
Le papillon blanc il lui a tout de suite répondu :
– Non, non, si tu ne laisses pas rentrer aussi mes frères moi non plus je rentre pas dans ton calice, plus tôt nous restons tous les trois sous la pluie a nous mouiller. Et ils ont volé loin déconfortés car ils ne voulaient pas se séparer.
Mais derrière les nuages, le soleil, ayant vu que ces pauvres bêtes du bon Dieu étaient si gentilles et elles se voulaient tellement bien au point que personnes pouvaient les séparer, il a percé au milieu les nuages, chassé la pluie et ses rayons ont séché tout de suite les ailes des papillons et leur petit corps fragile de manière qu’ils ont pu de nouveau voler dans l’air faisant toutes sortes de détours acrobatiques et se poser sur les arbres, sur les fleurs, sur les buissons sans jamais se fatiguer.