Lo quin babotse
Il s’agit d’un personnage ingénu mais pas dépourvu d’un certain esprit fin qui le conduit parfois à des comportements aux limites du bon sens.
Mais la vie, continuelle recherche d’équilibre, réserve aussi aux plus dépourvus une place pour le rachat.
Ainsi : si ces personnes qui croient de se reconnaitre dans le personnage de cet ouvrage et ne sont pas satisfaite, elles sont invitées à faire semblant de rien et de laisser perdre le contenu du texte.
Si au contraire quelqu’un il se reconnait, en quelque sorte, dans l’ensemble du récit, eh bien il peut dire en toute tranquillité, de se sentir fier d’appartenir à cette catégorie de personnes.
Ouvrage édité en 2009 par l’Association Valdôtaine Archives Sonores à laquelle l’auteur fait partie.
voici un petit passage:
Adon dze sayò panco quin tsemin prendre et yaou allé beuché la tëta. Cen que dze sayò pe cheur ; l’ërë din quinte condechon se trovavon me poure reserve financhëre, perqué aprë avèi payà le dan provoquà pe ci croué robinet a la crotta de l’Oberdze, dze me si trovà sensa un sou in secotse et di moman que dze sayò pa cen que voillet dëre avèi un contso a la Banca, dz’ëro, comme se dit :
– éisentà de me rontre la tëta a fére de contso, surtou que a dëre lo vrèi, le contso l’ëron pa mon fort. Totin dz’arreuvavo quan mëmo a comprendre que le sou, mëmo se rendon pa euna personna eureusa, lèi éidzon bramen.
En ce temps je ne savais pas encore quel chemin prendre et où aller cogner la tête. Ce que je savais pour sur ; c’était dans quelles conditions se trouvaient mes pauvres réserves financières, parce que, après avoir payé les dommages provoqués par ce mauvais robinet à la cave de ,’Hôtel, je me trouvais sans un sou dans mes poches et du moment que je ne savais pas ce que voulait dire avoir un compte, à la Banque, j’étais, comme se dit :
– exempté de me casser la tête à faire mes comptes, surtout qu’à vrai dire, les comptes n’étaient pas mon fort. Cependant j’arrivais quand même à comprendre que l’argent, même s’il ne rend pas une personne heureuse, l’aide beaucoup.